Extrait du livre à paraître d'hélène Pasquier
"La femme qui marchait sur l' eau"
Préface
La femme qui marchait sur l'eau

Préface :

Rien,
Rien n'est jamais terminé,
tout est un éternel recommencement,
C'est ce qui fait la vie.
J'ai appris à accepter la vie
et désormais je l'aime,
Plus jamais je ne voudrai la quitter.
Je sais désormais
que derrière une souffrance,
peut se cacher une joie immense,
une renaissance...
La joie de vivre est plus forte que tout.
L'amour est au dessus de toutes les forces,
Il peut mener au soleil,
comme à la mort...
On guérit tous un jour,
et le jour où l'on a digéré toutes nos souffrances,
alors tout peut recommencer.
tout dépend de soi...
S'il l'on a encore la force de lutter,
ou la force d'être...
Mais lorsque ce petit rayon de soleil surgit à nouveau,
et à temps...
tel un poignard qui vous transperce le cœur,
ou un doux rayon qui réchauffe vos os courbaturés et froids,
C'est alors que votre pauvre corps martyrisé remercie votre tête,
de mettre fin à ses douleurs...
Alors tout peut recommencer,
avec une autre façon de vivre,
mieux armé contre les souffrances de la vie,
avec une certaine sagesse,
que tout le monde appelle " expérience ".
Moins de folies infantiles,
moins de passions incompréhensibles,
à vous réduire en morceaux...
Avec quelques rides en plus mais qui vous rendent plus crédibles,
Un corps qui reprend sa forme d'avant,
Avec une voix posée et non pas un chuchotement,
Avec un regard franc et direct ,
qui parfois gêne...
Une poignée de main ferme.

Je pense avoir compris l'être humain,
ces vices et ses délices...
Ce qui m'a tué est ma naïveté,mon intégrité,
une éducation trop pure, authentique mais en dehors de la réalité.
Mon problème était simple finalement,
juste une révolte face à une incompréhension totale,
une défaite passionnelle inhabituelle,
un échec jamais connu sans en comprendre l'origine.
Je n'ai jamais supporté l'échec, ni l'injustice, ni la trahison.
Depuis que je suis née, j'ai toujours tout réussi sans aucun obstacle,
il n'y avait qu'avec mes sentiments trop forts que j'avais des problèmes,
et mon hyper sensibilité.
Je me souviens d'un livre " Quand j'avais 5 ans , je m'ai tué "
Je pourrais écrire " Quand j'avais 27 ans, je suis morte d'amour "
Ah ! Ah !
Heureusement que ma chère psychologue était là,
pour m'amener à comprendre tout doucement...
Aujourd'hui j'ai compris que l'hypersensibilité était un sixième sens
et non pas une faiblesse de la nature.(lettre de philippe)
Et tous ces imbéciles de psychiatres qui ont inventé des raisons absurdes à ma dépression !
Je les détestais dès le premier regard,
alors qu'ils n'avaient pas encore dit un mot.
Je sentais qu'ils ne comprenaient RIEN ,
qu'ils n'étaient pas dotés de ce sixième sens,
qu'ils cherchaient juste à vous répertorier dans une catégorie,
tout ce qu'ils avaient appris dans ces foutus bouquins.
Les pauvres , je les plains, travailler avec des cases si étriquées ,
et même pas d'humanité...
Qui s'en plaindera ? puisque leurs malades sont fous,
et ceux qui en ont la charge ne souhaitent que s'en débarrasser !
Même avec une dose de médicaments à endormir un animal enragé,
je les ai trouvés tellement bêtes,
que lorsqu'ils m'ont posé cette question complètement absurde :
" Seriez-vous prête à recommencer ce geste ? "
Là je n'ai pas pu m'empêcher, par pure provocation :
" ben , oui et la prochaine fois je ferai en sorte de ne pas me rater ! "
Voilà ce qu'il m'a valu une semaine en hôpital psychiatrique…

" Je sais que je suis une gentille rebelle,
Je suis née ainsi.
j'étais même rebelle à ma famille,
et j'ai essayé de me construire une famille ailleurs,
parce-que j'estimais que ma propre famille ne me comprenait pas.
Je suis rassurée aujourd'hui de me rendre compte que mes parents sont des êtres hypersensibles mais
introvertis,
qui ne savaient pas comment exprimer leur amour.
Ils savent aujourd'hui le faire , parce-que je les ai provoqués ou c'est moi qui les comprend mieux…
Parce-que je suis plus tolérante et plus ouverte.
J'ai toujours eu besoin de montrer tout l'amour que je portais en moi,
un jour je n'ai plus supporté que personne ne me le renvoie alors qu'il était , ancré ,
au plus profond d'eux-mêmes...
Je pense que cette histoire restera gravée à jamais dans mon corps et dans mon coeur...
Mais je ne regrette rien,
je me sens légère et apaisée de toutes ses souffrances qui me rongaient,
de ces spasmes qui soulevaient mes entrailles,
et qui finissaient par détruire mon corps et mon âme.
J'ai fini par comprendre enfin ce qui m'a rendue malade.
Ma rupture amoureuse n'a fait que déclencher cette maladie
qui sommeillait en moi depuis ma naissance.
Je ne lui en veux plus…
Je sais désormais que je suis cyclotimique
et que la nature a oublié de me donner le lithium
nécessaire à tout être humain.
Ma sœur n'a pas voulu l'accepter,
et elle avait raison,
patience, grande sœur…

Je me sens grandie, d'avoir compris, avec la même soif d'être et d'exister, le même besoin de
s'exprimer, d'aimer, de regarder, d'écouter, de crier, d'exploser, de bondir . JE SUIS GUERIE du mal être
qui envahissait ma tête et mon corps. Quel bonheur...
Merci à ma famille,
mes amis,
qui ont su me supporter,
au troisième homme de ma vie ,
qui a su me protéger,
ma psy,
mon magnétiseur,
qui ont su m'ouvrir à la lumière ,
m'apporter le bien-être et l'équilibre,
de mon corps et de mon âme…

Je vous aime ,
l'amour est plus fort que tout,
car c'est le seul état éternel…
Un jour,
Je défierai la nature,
et je me passerai de ce médicament qui voudrait endormir mon corps,
Il suffit que je sente le moment…